dimanche 4 juillet 2010

Mystras ! (réédité)


Si Sparte n'a pas vraiment tenu les promesses que nous nous étions inventées - car à vrai dire, tout le monde nous disait que y avait rien, à Sparte, comme quoi, il FAUT écouter les locaux - nous espérions bien rattraper ça avec la cité voisine de Mystras, à quelques kilomètres de là. 

Jennifer, une volontaire autrichienne, était la seule à avoir été intéressée par ce voyage, les autres trouvant ça trop cher (contrairement à l'alcool tous les soirs, hein). Du coup c'était assez facile de trouver à se loger. Après une marche sympathique de Sparte jusqu'à un petit village aux pieds de la montagne, nous mangeons ensemble à la terrasse d'un restaurant fort sympathique où nous sommes renseignés vers un hôtel pas cher. L'endroit est super confortable, très propre, très cosy, et une fois la chambre prise nous faisons d'abord une ballade digestive pour repérer les environs, alors que le soleil se couche et que se lève devant nous une énorme lune couleur de sang (ma première lune de sang, d'ailleurs, autant que je puisse me souvenir). Le lendemain matin, aux aurores (ahem, enfin, presque), nous partons à l'assaut de la montagne pour visiter la vieille cité byzantine de Mystras. 

La cité en question est à flanc de montagne et offre une alternative fort appréciable aux ruines antiques. Ironie du sort, elle fut construite par... les Francs, au XIIIème siècle ! Cocorico ! Enfin bon, dix ans après l'avoir fondée, ils perdent la cité pour payer une rançon... Hahah..ha.. Livrée aux Grecs clefs en main, ça me rappelle quelque chose, non ?

Bah oui ! Suomenlinna !! Francs / Suédois, même combat !

Bref.

Nous sommes ici dans des ruines du Moyen-Âge, dans l'Empire Romain D’Orient. Byzance, donc. D'ailleurs, c'est à Mystras que le dernier empereur byzantin fut couronné. La chapelle où eut lieu l’événement est encore là, et le tapis de protection est ouvert pour nous permettre de voir la dalle où en 1448 s'est agenouillé l'Empereur Constantin XI, dernier Empereur romain de l'Histoire, afin de recevoir sa couronne, pour la dernière fois de toute l'Histoire des Empires Romains, à la toute fin du Moyen Âge...

Alors beaucoup d'entre vous n'en ont probablement pas grand chose à cirer mais moi j'ai été particulièrement fier d'avoir la chance de visiter un des ces lieux chargés d'Histoire, bien que perdus au milieu de nulle part et dont si peu se soucient (Il suffit de comparer l'affluence du site avec, disons, au hasard... Santorin ?).

La dalle où fut couronné Constantion XI Paléologue, dernier Empereur byzantin.
En dehors de cette chapelle hautement historique, l'endroit est somptueux, bien qu'il ne reste plus grand chose qui tienne encore debout. L'endroit était toujours habité à la moitié du siècle dernier, avant d'être progressivement abandonné. Seules quelques nonnes vivent encore dans leur cloître perché sur la montagne, face à un paysage à couper le souffle. D'ailleurs, vous pouvez rendre visite à ces nonnes, le drap pour couvrir l'indécence de vos jambes et vos épaules dénudées est gracieusement mis à votre disposition à l'entrée, pour ne pas choquer les bonnes mœurs - Seulement pour les femmes, d'ailleurs, et ce même dans les églises, etc. Les mecs peuvent venir en short, pas de souci. Hum...

Bon, moi je portais un T-shirt Rammstein avec un gros crâne dessus, j'ai pas cherché la merde et j'ai mis mon poncho façon Clint Eastwood sans rechigner, et pour le reste on s'est fait bien plaisir en vagabondant, pratiquement seuls, dans ces ruines.

Jennifer fait son tour du propriétaire...

Détails du cloître.
Depuis les ruines, on peut admirer les oliveraies et au loin, la ville de Sparte. On voit aussi la route que Jennifer et moi avons longée pour rejoindre Mystras.
Le paysage qui s'offre à nous à mesure que nous crapahutons sur la montagne.
Comme d'habitude, les hauteurs grecques valent de loin la sueur qu'on perd pour les admirer.
Le cloître, vu en contrebas.
Une des nonnes qui vivent encore dans le cloître de Mystras. Elles sont les dernières habitantes de la ville ( les derniers non religieux sont parti dans les années 50/60 ) Comme on peut le constater, c'est une vie simple et rustique. Elles ont été très gentilles, même si on a eu du mal à se comprendre par le langage parlé, heureusement, il y a le langage corporel, et Jennifer se débrouillait suffisamment en Grec (beaucoup mieux que moi) pour clarifier les doutes... C'était une belle rencontre.
On voit bien les ruines et la partie restaurée, avec des ailes bâtiments plus récents qui abritent un musée. C'est une chouette vue d'ensemble de Mystras. On distingue aussi le petit "village" le long de la route qui redescend dans la vallée.
Une de mes vues favorites, apaisante, où il ne manque que le chant des grillons et le parfum de l'herbe sèche.
Ce fut une très, très agréable visite, dans un superbe cadre et très peu d'autres visiteurs, avec une beauté qui était, finalement, un bel avant-goût de ce qui m'attendais aux Météores...

THIS IS SPARTA !! ( où ce qu'il en reste ) (réédité)

"Quelques photos des ruines de Spartes, vous constaterez dans certains arrières plans que la nouvelle ville est... bien moche ^^ Essentiellement ce qui reste du théâtre.." Moi, en 2010.

Léonidas. Pas torse nu.
C'était un peu léger comme commentaire, je dois bien l'avouer. Cela dit, j'ai pas grand chose à dire de plus sur Sparte... Depuis le succès de 300, les T-shirts à l’effigie des Spartiates déferlent sur les kiosques à souvenir, imitant plus ou moins discrètement le logo du film - bon après c’est la Grèce, le pays où la contrefaçon est socialement acceptée, voire encouragée - mais force est de constater que la ville en elle-même n'a pas grand chose à apporter. Son musée est tout petit, et les ruines sont dans un état assez médiocre, exposées aux quatre vents sans grande considération, ne serait-ce qu'esthétique. On marche, en fait, dans un grand champ de mauvaises herbes où s'entassent des pierres, parfois réalignées, parfois simplement entassées sur le côté. Et le plus drôle ? Ce sont essentiellement des ruines... romaines.
Quand les Romains ont aplati la Grèce, non sans remords puisque à l'époque ils considéraient les Grecs comme une nation supérieure, ils ont fait un exemple pour bien faire comprendre qui était le nouveau patron. En laminant les meilleurs guerriers grecs, les Spartiates, dont les légionnaires romains avaient pompé adopté et amélioré la technique de la phalange. Puis ils ont rasé la ville de Sparte jusqu'à la dernière pierre et l'ont reconstruite juste à côté, en réutilisant les matériaux. Or, ce sont les ruines de cette reconstruction que le visiteur peut aujourd'hui admirer en se promenant dans une friche.

Le reste de la ville n'a absolument aucun intérêt, une cité-dortoir.


On devine un théâtre... les gradins ont pratiquement disparu mais la scène est encore bien visible. En arrière-plan, l'ennuyeuse ville de Sparte.


Une explication, un petit panneau qui coûte pas cher ? Non, rien. Devine.
Un jour, on regardera, peut-être, où tout ça se trouvait. En attendant, ben...
Ah ! Léonidas, l'un des rois spartiates, le héros des Thermopyles, le badass, symbole de la ville. Il faut comprendre que le sacrifice des 300 spartiates (et leurs alliés, n'oublions pas, hein) aux Thermopyles pour arrêter un temps l'armée du Pont et faire gagner du temps aux cités Grecques, est aujourd'hui un symbole de fierté nationale, et les grandes citations laconiques attachées à la légendes des Spartiates, comme  la réponse grecque lorsqu'on leur ordonne de rendre les armes : "Venez les cherchez", ou encore lorsqu'on les menace de milliers de flèches qui occulteraient même la lumière du soleil : "Parfait, nous combattrons à l'ombre !", sont pratiquement devenues des devises, d'ailleurs employées comme telles par des unités de l'armée grecque, encore aujourd'hui. Le côté héroïque et badass de Léonidas continue d'inspirer aux Grecs un sentiment de fierté et de gloire, et d'unité.

Le moins qu'on puisse dire, plus de deux millénaires plus tard, c'est que son plan a plutôt bien marché, donc.

jeudi 1 juillet 2010

Santorin, le Disneyland des îles Grecques

L'un de mes plus grands regrets, en ce qui concerne mon blog et la Grèce, c'est de ne pas avoir pu faire de vidéo à Santorin, à cause de problème de transferts de vidéo. Et je pense que c'est cette frustration d'avoir été limité (problème de place sur ma carte mémoire, etc), qui m'a finalement fait bâcler mon compte-rendu de Santorin. Bon, j'ai certes mis plein de photos, c'est souvent ce que les gens veulent, après tout, un commentaire n'étant souvent qu'un bonus. Et pourtant c’est dommage, car il y a des choses à dire... d'ailleurs, quand j'y pense, ce sont peut-être ces choses à dire qui m'ont également refréné.

A l'époque je disais :

Quelques photos prises à Santorin, comme annoncé ! Notez les falaises volcaniques noires et bien sûr les célèbres maisons blanches et bleues ! J'ai pu sauver quelques vidéos de Delphes, mais pas assez pour faire un vrai montage (note 2014 : depuis j'ai pu tout récupérer)... mais c'est un début ! Ce week-end j'ai visité Sparte et Mystras, des photos bientôt ! ( et désolé pour cette pause, je vais essayer de me manifester un peu plus ! )
Voilà d'autres photos de Santorin, où vous pouvez admirer le paysage de cette île, ses falaises volcaniques et ses "black beach", alors oui la plage n'est pas noire d'encre et sur la photo on s'en rend pas forcément compte mais le sable est vraiment gris sombre, et ce n'est pas un sable fin, en fait c'est beaucoup plus agréable car on s'en débarrasse facilement ! Et sinon, l'architecture de ces villages blancs, ces clochers typiquement grecs, les moulins à vents... Une île à touristes :-D Très jolie à visiter, mais un peu "artificielle" dans des villages comme Ia (photos 1 et 3) qui ne sont plus que hôtels, chambres à louer, restaurants et boutiques de souvenirs. Mais je ne regrette pas d'y être allé, le cadre et l'architecture sont superbes !
En fait, je faisais déjà le gros reproche que j'ai vis-à-vis de Santorin, mais il mérite développement.

Tu la sens, la carte postale, là ?
Santorin, c'est Disneyland. Un décor, une coquille. Les villages blancs à flancs de falaises ne sont effectivement plus que des chambres et hôtels pour touristes, les vrais habitants de l'île résident au centre, dans des maisons de fabrication moderne "dans le style traditionnel" dont on crépit les agglos en blanc pour faire comme si c'était de vieux villages anciens (sauf que celles en constructions révèlent la supercherie). Et la grande majorité ne vit ici que pour servir d'employés à ce grand parc d'attraction qu'est Santorin. Il n'y a rien d'autre que ça, la vie sur Santorin, pour un Grec, c'est servir le touriste. Alors certes, on pourrait me rétorquer que c'est comme Ibiza, mais là, on déguise ça sous les oripeaux d'une cultures ancestrale, à coups d'images d’Épinal qui n'ont plus rien à voir du tout avec la réalité... d'autres îles s'en sortent mieux, apparemment, mais Santorin n’est plus qu'un vaste Resort sans âme... et c'est très, très triste.

Après, y a quelques artefacts, comme cette maison creusée dans la falaise
Bon, après, c'est un magnifique Resort, hein, les falaises volcaniques sont somptueuses, et remonter à pied tout le croissant intérieur de l'île fut un plaisir ! En effet, l'île est un gros cratère volcanique, l'île d'origine ayant été pulvérisée par une éruption durant l'Antiquité, éruption qui mit probablement fin à la civilisation minoenne. Du coup, il y a un cercle central qui dépasse au centre, très actifs avec des boues volcaniques rouges "bonnes pour ta peau mais qui détruises ton maillot de bain", et l’arrête du cratère en forme de lune qui l'entour presque. A la pointe de ce croissant, Ia, village réputé pour son architecture typique et son FAAAAAABULEEEEUX coucher de soleil, le plus beau du monde on vous dit.


Ils n'ont jamais vu le soleil se coucher sur Esponlahti, les pauvres.

L'anecdote qui manquait cependant à mon récit d'origine, c'est comment nous y sommes allés, à Santorin. Oui, parce qu'il a d'abord fallu prendre le bus, puis marcher jusqu'à une gare, pour prendre le train jusqu'à Athènes, rejoindre le Pirée (le port d'Athènes), et enfin embarquer sur le Ferry. Sauf qu'évidemment, Murphy s'est senti obligé de nous accompagner. Sachant qu'on n'avait pas de cabine sur le Ferry, et que nous devions donc dormir quelque part sur le pont durant une traversée de nuit, que fallait-il éviter à tout prix ?

Être mouillé, évidemment.

Quel temps a-t-il fait, selon vous, pendant tout notre trajet de Xylokastro au Pirée ?

Pluie torrentielle. Nous devons dès Velo acheter des parapluies - je rappelle nous sommes en Mai, en GRECE - et marchons, jusque là à peu près saufs, puisqu'on a pu grosso modo sauter du bus dans le kiosque et nous équiper. Nous marchons jusqu'à la gare, évitant soigneusement flaques étangs qui recouvrent les routes Grecques à la moindre pluie, répétant à l'envi comme il ne faut "surtout pas être mouillé sur le Ferry sinon on va attraper la mort !". Oui, oui.

Je suis en tête de file, le parapluie tendu devant moi pour contrer les giboulées, quand soudain... Une voiture qui passe, nonchalamment, passant sans se soucier dans une bonne, grosse flaque sur le bas côté. La vague, superbement incurvée comme dans un épisode de cartoon, vient impeccablement s'abattre sur ma veste et mon jean. La voiture repart, j'entends les "haaan" horrifiés, dans mon dos... et je me met à rire. C'était tellement énorme, cette vague limite cinématographique, que j'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire.

Même si du coup j'étais trempé toute la nuit.

Heureusement, le lendemain, nous sommes arrivés avec un ciel encore nuageux mais déjà plus clément, et le reste de notre séjour s’est fait sous un beau soleil grec, radieux comme on l'aime. Sauf ma peau, qui ne l'aime pas trop.

Mais assez de parlote, je sais que c'est surtout les images que les gens veulent de Santorin - Et Santorin l'a bien compris !

L'arrivée à Santorin, et son paysage "typique" des villages blancs aux toits bleus à flancs de falaises...
Falaises volcaniques, odeur d’embrun, soleil, que demander de plus, si ce n'est de ne pas tomber ?
Une petite maisonnette façon Tatooine.
J'adore cette entrée biscornue !
Toi aussi fais ta feignasse et loue un âne au lieu de te taper les marches toi-même ! Bon, faut avouer que faut se les farcir, aussi... Sinon, on ne le voit pas mais y a un petit téléphérique aussi, pour les gens pressés qui débarquent des paquebots de croisière.
Pendant notre marche le long du "croissant". A la pointe, on distingue Ia qui s'étale.
La beauté de l'érosion... et la petite barque de pêcheur pour bien faire bucolique (maintenant viens dans ma taverne !)
Une chapelle et son clocher.
Et encore une chapelle.. car oui, il a des chapelles partout. Partout ! Celles qu'on voit et celle dont on réalise au dernier moment que ce ne sont pas des maisons. D'ailleurs, si vous voyez un dôme bleu, en Grèce, c'est une chapelle. Là vous y repensez, à tous les dômes bleus que vous avez pu voir, et vous vous dites "Ah ouais..." En plus, je sais pas où ils trouvent leur pognon, les Orthodoxes, mais leurs églises / chapelles sont toujours impeccables, blanc ultra-bright ! Dans un payé ruiné, ça m'a souvent fait lever un sourcil.
Alors niveaux attractions phares nous avons :

La Plage Rouge ! Pourquoi, me demanderez-vous ? Et bien...


Une falaise volcanique vue de la "Plage Rouge". Vu la couleur des rochers et du sable, je n'explicite pas.
 Ia, ce village idéal, représentation parfaite des îles grecques (paraît-il) :
Ia et son fameux coucher de soleil.
 On a également la Plage Noire... Parce que... voilà.
You call this a Black Beach ? Come to Iceland ! La Plage Noire, une des "attractions" de l'île. Après avoir vu des plages de sable fin islandaises vraiment noires, je ris un peu en repensant à l'endroit.
Des promeneurs dans les petites rues en balcons de Ia...
Je ne suis pas allé me baigner dans les boues volcaniques, je ne peux donc pas vous en parler, mais sachez que ça existe et que c'est censé être bon pour vous. Nous, on a vu les prix pour y aller, au cratère, et s'y baigner, et on a choisi de profiter du croissant, plutôt... On a dormi loin d'Ia, dans un gîte en face d'un petit restaurant sympa - où j'ai pu savourer un tentacule de poulpe grillé avec un filet d'huile d'olive - et ça, c'était chouette. L'ambiance était bonne, la météo excellente, l'endroit très beau... On en est reparti assez satisfait du déplacement et content d'avoir "enfin vu ce joyau des îles grecques".  C'est seulement avec le recul que je me suis dit : C'était quand même beaucoup du carton-pâte.

Et c'est en allant visiter les Météores que le contraste avec des sites "authentiques" n'en a été que plus violent.

samedi 15 mai 2010

Patras / Delphes : La Malédiction (réédité)

Mon appareil photo ayant décidé de corrompre toutes les vidéos que j'essaye d'en extraire et n'ayant trouvé aucune solution jusqu'à présent, je vous glisse quelques photos pour entretenir un peu le blog, en espérant que je puisse sauver mes vidéos... La semaine prochaine c'est désormais certain, on part à Santorin pour le week-end prolongé ! Ça va être rock'n'roll, 7 heures de bateau pour aller voir l'un des plus belles îles de Grèce ! Plus d'infos bientôt !
Patras, la mer, le ciel gris, et moi.
Ouais, c'était 2010, et c'était la dèche. En 2013, j'ai commencé à envisager de développer un peu le blog en suivant l'évolution logique des derniers articles et parler un peu plus des endroits, des impressions... Paradoxalement, ça m'a ramené au principe initial du blog, avec les vidéos pour "décrire ce que je vis et vous faire visiter avec moi", façon vlog, et je me suis repenché sur mes premières vidéos. Et Dieux que la qualité est basse ! Déjà parce que mon appareil photo n'est pas vraiment optimisé pour les films à la base, mais surtout parce qu'à l'époque j'avais mis les vidéos en ligne directement via blogger, entraînant une perte de qualité significative. J'ai donc décidé de refaire ces vidéos et de les mettre en ligne via youtube, pour sauver ce qui peut l'être de la qualité de l'image. J'en profiterai pour travailler un tout petit peu le montage dans le genre des vidéos plus récentes, tout en conservant le "style" et l'esprit d'alors (avec ses maladresses de débutant, très narratif, très Captain O mais au fond très spontané)(bon, j'ai pas vraiment passé la catégorie supérieure mais y a quand même eu du progrès entre temps)(sisi) .
Mais encore mieux, en fouillant dans les vidéos brutes j'ai réalisé qu'une vidéo - pourtant promise - n'avait jamais vu le jour. Lors de ma visite, j'avais bien pris quelques films, mais un problème de corruption des fichiers m'avait fait repousser le montage.... et j'ai oublié de le faire, tout simplement. Et c'est dommage car c'était l'un des plus beaux endroits que j'ai visité en Grèce et que l'article le concernant était plus que succinct, comme vous avez pu le constater...

Cette visite, c'était Patras et surtout Delphes, les 08 et 09 mai 2010.

Et cette vidéo, et bien je l'ai montée ! (trois ans après, jeeee !)

Alors pourquoi deux visites en une et pas faire un article pour chaque ? Et bien parce que c'était le même voyage, d'une part, mais surtout parce que parler de Patras ne serait pas assez intéressant pour moi, pour vous faire un article (Attention, ressenti personnel, personne ne se vexe, si vous avez été volontaire à Patras et c'était une tuerie, tant mieux pour vous !)


La cathédrale de Patras
Alors que Patras, troisième plus grande ville du pays, m'a laissé plutôt indifférent, Delphes fut l'opposé complet ! Mis à part la cathédrale et le carnaval, je n'ai pas trouvé grand chose de spécial à Patras. Le château est certain sympathique, mais avec le recul, entre Mystras, Thessalonique, Corinthe, etc... Patras n'offre rien de bien enthousiasmant. Bon, la cathédrale, faut quand même rentrer dedans pour bien en profiter, elle vaut le coup d’œil si déjà vous êtes dans le coin !

Les décorations à l'excès avec dorure et bling bling en sup, dans le plus pur style orthodoxe !

(Je rappelle que le pays crève la dalle, hein)
Blingeuh, blingueuh.
Tout est peint, ou doré. Ou peint en doré.
Delphes, en revanche, en plus du bol monstrueux niveau hôtellerie, comme je le raconte dans la vidéo, c'est le paysage superbe qui m'a marqué, la solennité du lieu. Contrairement à Athènes, on n'entends pas le trafic incessant, l'air ne pue pas la pollution à plein nez, et en descendant vers le stade olympique, on pouvait se retrouver tranquille avec les vieilles pierres et leur mystère. Par exemple ce temple en bel état, représenté sur trois quarts des cartes postales du site, parce qu'il est beau, mais dont on ignore toujours la fonction... C'était vraiment une belle visite, agréable, authentique - enfin, tant que vous évitez les boutiques de la rue commerçante...

Cela dit, si vous cherchez des jeux de cartes illustrés d'images porno antiques, Delphes sera votre paradis. Marrant, quand on pense que même pour le temple d'Apollon à Corinthe, ils en faisaient pas des tonnes là-dessus... ça doit être le côté "cérémonie de la Pythie avec gaz euphorisant", j'imagine, qui les met dans cette ambiance !

Quelques images du site que j'avais mises à l'époque, pour compenser l'absence de vidéo :



mardi 4 mai 2010

Athènes (Réédité)

Cet article est une réédition largement augmentée de mon article initial.



J'avais été conquis, lors de ma première visite d'un site historique (Corinthe, en l’occurrence), à la fois par les vieilles pierres, le paysage, et les gens. Un (ex) étudiant en Histoire comme moi ne pouvait que se réjouir ! J'étais donc remonté à bloc et super optimiste pour les visites à venir.

Athènes c'est déjà autre chose. 

Même si globalement je restais éblouis par ce que je voyaiss - l'Acropole était l'un des lieux essentiels à ne pas rater au cours de mes escapades - j'avais déjà vu pas mal de ruines et de villes grecques. Du coup, revoir cette vidéo qui se concentre sur la beauté de l'Acropole et la parade du dimanche et tout ça, j'ai le sentiment a posteriori que j'essayais de ne pas laisser transparaître certaines choses, comme le fait qu'en tant que ville, je trouve Athènes horrible. C'est une ville assez moche, terne, sale, étouffante. Mention spéciale au métro, toutefois, qui est lui très propre et bien pensé - surtout quand on a la "chance" de pouvoir le comparer à Paris, par exemple. Mais je retiens de la ville une impression de sale. Et je ne parle pas que façades passées, après tout, la situation économique fait que... non, je parle de leur habitude de tout jeter par terre, des chiens errants, etc. En ne voulant pas en rajouter une couche, sachant qu'on parlait déjà assez négativement de la Grèce à ce moment-là, j'ai gardé ces remarques en privé et tenté de souligner les aspects plus positifs. Avec du recul, c'était peut-être une erreur, mais j'aurais échappé, du moins je l'espère, à une certaine condescendance de touriste. J'ai maintenant 3 ans de recul, et je pense revenir vers ce sujet très bientôt.

Je regrette également, en tout cas partiellement, de ne pas avoir pris une photo du sang sur les trottoirs. Je réalise à quel point cela aurait pu faire réagir certaines personnes, leur faire comprendre la gravité de la situation... Mais au final, je trouvais ça indécent. Le touriste qui prend la photo du sang séché, c'était dégueulasse, et j'ai préféré garder ce souvenir pour moi et le partager en en parlant, tout simplement. Je regrette parce que parfois une image parle plus que mille mots, mais d'un autre côté, je suis content de ne pas avoir cédé au sensationnalisme gore.

Néanmoins, il n'en reste pas moins que la ville a des atouts, surtout historiques, et qu'une visite s'impose. Je ne recommande pas d'y rester, mais jeter un œil, ne serait-ce qu'à l'Acropole. Et s'il vous plaît, quand les panneaux demandent aux touristes de ne pas "emmener de souvenirs" sous forme de pierres, suivez le conseil... C'était terrifiant de voir le nombre de gens ramasser leur petit "bout de Parthénon" sans se rendre compte que des millions de gens font ça, années après années, et le site en pâtit horriblement...

A l'origine, j'avais mis ces photos en plus de la vidéo :

Le Parlement, sans le sang sur le trottoir.
Mesdames et messieurs, la Bibliothèque d'Hadrien... en ruine ! (Et l'acropole, au fond. En ruine)
L'incontournable pose prétentieuse devant le Parthénon. Parce que.
Voilà, c'était peu, mais ma vitesse de chargement etc me limitaient pas mal, à l'époque. Soyons donc un peu moins rapiats :

L'avant, avec plus de touristes qu'à l'arrière, bizarrement...
Le Parthénon reste un de mes chouettes souvenirs parce que bon, voilà, c'est un incontournable, mais niveau "confort de visite", c'était l'un des endroits les plus décevants. Le flot incessant de visiteurs, la chaleur écrasante, le bruit des travaux de restauration... Et pourtant, malgré tout, je me souviens surtout des colonnes et des sculptures et de la montée, pénible mais qui en valait le coup. S'éreinter sur le chemin, cramé par le soleil, avec les grillons qui rythment la marche et les palmiers pour s'abriter un peu et se reposer...

Non, on ne prend pas le petit bout de caillou.


L'arrière du temple, encore épargné par les échafaudages de la restauration (ou déjà libéré ?)
Et puis la vue sur Athènes, ville tentaculaire et colossale, où la verdure est excessivement rare et où ne dépassent que quelques collines épargnées par l'urbanisation insensée. Une vue impressionnante, et effrayante en même temps...
Il y a les collines qui survivent comme elles peuvent à l'engloutissement, et cette nature qui recule sur les sommet comme ici, sur la colline du Parthénon...
...et puis y a ça, le vieux temple au milieu des pins méditerranéen, appelant à se souvenir des temps antiques où la Grèce était une super-puissance militaire, culturelle, religieuse... Sur fond d'Athènes la mégalopole, forêt de HLM sales et étouffants.

En redescendant de l'Acropole, on peut alors observer la beauté du nouveau théâtre :
Le "nouveau" théâtre, le plus ancien étant complètement en ruine un peu plus bas... Pour l'anecdote, si vous avez regardé la série TV du "Jeune Indiana Jones", la scène où Papa Jones explique à Junior ce qu'est un syllogisme est tournée ici.
L'ancien théâtre, malheureusement, il n'en reste plus que ça :


Et comme je n'ai pas subi ce soleil de plomb tout seul et malgré les problèmes d'entente concernant le musée, rappelons qu'Athènes c'était aussi :
La Dream-Team
Et pour bien faire comprendre mon besoin de remettre mes articles à jour, à l'époque, mon commentaire "en complément de la vidéo", c'était ça :

Toutes ces photos sont des compléments à la vidéo, et si vous l'avez bien regardée vous devriez reconnaître la Bibliothèque d'Adrien, le Parthénon, le Parlement, le Théâtre et la Dream Team !
Et bientôt quelques photos de Flo le Cuisto' en action, ce soir j'ai fait des bananes flambées, yeah !


Voilà.